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A l'heure du difficile démarrage de l'Europe sociale, ce livre offre des nouvelles clés d'analyse du " modèle social " allemand. Si ce modèle est habituellement référé au régime d'assurances bismarckiennes, ce n'est pas le moindre des paradoxes que l'assurance chômage ait été instituée quarante ans plus tard seulement, au terme d'âpres controverses. L'auteur retrace l'improbable processus de fabrication de cette catégorie nationale des politiques publiques, à partir de l'étude d'une pluralité d'expériences locales de traitement du non-travail et des difficultés de leur coordination nationale sous le Kaiserreich et la République de Weimar. La socio-histoire de la catégorie de chômage ainsi esquissée est également celle de la constitution nationale de l'État allemand et de la définition de ses rapports avec les collectifs intermédiaires. Un tel croisement entre le travail et le politique permet, d'une part, de rendre compte des différents types de déplacements qui fondent le changement et autorisent in fine l'avènement d'une nouvelle catégorie d'action. Il permet, d'autre part, de mettre en évidence les rapports particuliers au travail et au non-travail, mais également entre salariés, employeurs et instances publiques, qui ont structuré le processus de catégorisation. Ces éléments constitutifs, qui n'apparaissent plus nécessairement comme tels une fois la catégorie stabilisée, ont contribué à façonner l'espace social du chômage en Allemagne et à donner sens, jusqu'à nos jours, aux expériences individuelles de non-travail. Par-delà le chômage, c'est tout un pan des fondements du droit du travail allemand contemporain qui se trouve ainsi revisité, en particulier la notion de démocratie sociale et les agencements inédits entre l'économique et le social associés au modèle néo-corporatiste.
chômage --- politique publique --- assurance-chômage --- Allemagne
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On ne parle pas toujours de la même chose lorsqu'on croit traiter des mêmes sujets. Ainsi de « l'histoire religieuse » pour les Français et les Allemands. Les vingt-six contributions rassemblées dans ce volume mettent en regard deux passés contrastés auxquels les approches historiennes du fait religieux demeurent, dans leur diversité, strictement indexées, tout en portant de part et d'autre du Rhin le regain d'intérêt pour la période dite de la « première modernité ». Il sera question ici de cadres institutionnels distincts et parfois concurrents (« histoire religieuse », histoire de l'Église, histoire et ethnographie régionales) ; de méthodes disjointes, mais rapprochables (sociologie religieuse, confessionnalisation) ; de terminologies intraduisibles qui disent l'écart de deux mondes (« paroisse » et Gemeinde, Geistlichkeit et « clergé ») ; d'événements générateurs de leurs temps et de leurs questions propres (Réforme protestante et « sécularisation », Révolution française et « déchristianisation ») ; de la différence enfin des histoires que l'on écrit selon qu'on se trouve en régime de laïcité ou de distinction confessionnelle. Au-delà d'un dialogue franco-allemand étendu à des objets qui avaient jusqu'alors été pensés séparément, on trouvera ici l'expérimentation d'une historiographie comparée visant à permettre aux uns et aux autres un retour sur soi et sur l'évidence présumée des disciplines, des vocabulaires et des questionnaires.
christianisme --- Europe --- époque moderne --- historiographie --- France --- Allemagne --- approche comparative --- sociologie --- norme --- pratique
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